Bonjour.
Comme annoncé et lancé la semaine dernière, vous trouverez ci-dessous la 2e semaine de publications pour aider à sortir de son “confinement intellectuel”.
Bonnes lectures…
8e publication – jeudi 2 avril 2020
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Aujourd’hui “Le bug humain” de Sebastien Bohler.
Sébastien Bohler est notamment rédacteur en chef de la revue de vulgarisation “Cerveau & Psycho”, consacrée comme son nom l’indique aux neurosciences et à la psychologie.
Dans ce livre, après nous avoir détaillé de manière pédagogique et simple d’accès le fonctionnement du cerveau et notamment notre recherche permanente de plaisir (via le relargage de dopamine) à l’origine par exemple de notre surconsommation, l’auteur nous explique pourquoi ce fonctionnement cause en grande partie la destruction de la planète. Les biais cognitifs intervenant également de manière non négligeable.
Une fois ce contexte pessimiste réalisé, car nous savons que certains comportements peuvent être modifiés mais surtout que d’autres non, l’auteur nous explique tout de même comment s’y prendre pour éviter le pire.
Mais pour le savoir, nous vous invitons à lire le livre 😉
9e publication – vendredi 3 avril 2020
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On reste aujourd’hui encore sur les biais cognitifs, qui sont à la base de nombreuses erreurs de pensée, avec un grand classique dans le domaine : “C’est (vraiment) moi qui décide. Les raisons cachées nos choix” par le nom moins grand Dan Ariely.
Dan Ariely fait partie de ces chercheurs qui ont le plus fait avancer dans le domaine des sciences comportementales. Il a aussi eu l’intelligence (ou pas selon certains) de faire connaître ses travaux à la fois dans des livres de vulgarisation de ses publications, comme le livre d’aujourd’hui, mais aussi de participer à de nombreuses conférences, y compris des TEDx, filmées et diffusées sur le web. Cela a permis notamment de faire connaitre ces sujets si importants pour les citoyens, au plus grand nombre, afin de lutter contre les techniques de manipulation.
D’autres chercheurs continueront à dire que quand on est expert dans un domaine, on n’a pas le temps de travailler son image et de faire des vidéos sur le web. Ce n’est pas tout à fait faux mais on lui pardonne d’une part car sa volonté de se faire connaître est venue après publication de ses articles les plus marquants, d’autre part car comme dit plus haut cela permet de sensibiliser le grand public directement par le “maître” en la matière.
Nous vous invitons donc vivement à compléter votre lecture par le visionnage d’interventions de Dan Ariely sur YouTube par exemple.
10e publication – samedi 4 avril 2020
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Nous quittons un moment la présentation des biais cognitifs (pour y revenir par la suite) afin de parler aujourd’hui d’un livre qui explique notamment comment ces derniers sont utilisés, en politique (par certains) mais aussi en marketing et bien d’autres domaines, pour nous manipuler. Connaitre ces mécanismes et mécaniques permet d’aider à lutter contre.
“Propaganda” de Edward Bernays est un classique du genre. L’auteur est le neveu de Sigmund Freud et ce n’est sûrement pas un hasard (que ce soit son neveu, oui, qu’il ait donné des outils pour exploiter les gens par la psychologie, non !). Il fut l’initiateur du métier que l’on a appelé “conseiller en relations publiques”, terminologie pour ne pas dire “conseiller en manipulation des foules” qui faisait sûrement moins bien sur les cartes de visite.
L’édition sur la photo est préfacée par Normand Baillargeon, Professeur à l’Université du Québec, et dont nous avons déjà présenté un livre (“petit cours d’autodéfense intellectuelle”).
Là encore, vous trouverez de nombreuses vidéos et liens sur Propaganda et son auteur sur le web, son rôle dans le monde tel que nous le vivons aujourd’hui ayant été d’une grande importance (négative ou positive… chacun ses opinions 😊).
11e publication – dimanche 5 avril 2020
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On revient aujourd’hui sur un livre de culture générale associé à une chaîne YouTube “science étonnante”.
Ce livre c’est : “Mais qui a attrapé le bison de Higgs ?” de David Louapre.
David Louapre a un doctorat en physique et s’est très vite rendu compte qu’il avait de grandes capacités pédagogiques. Il a alors décidé d’en faire profiter le plus grand nombre en créant sa chaîne YouTube dont nous vous conseillons largement toutes les vidéos (tout comme celles de “la tronche en biais” mais nous en reparlerons).
Les sujets traités dans le livre reprennent ceux de ses vidéos (voir quelques photos en exemple ci-dessous ainsi que le sommaire), des plus sérieux (où se fabriquent les atomes, est-ce qu’on est toujours malade quand on a un test positif -> sujet d’actualité très intéressant) aux plus loufoques (pourquoi le Pastis se trouble quand on ajoute de l’eau, pourquoi les mâles sont-ils toujours les plus beaux ?)… mais à chaque fois traités avec sérieux et la science. Le texte est accessible à tous.
Dans les images vous verrez notamment une mention à une expérience de Dan Ariely dont nous vous conseillions un livre il y a 2 jours.
Bonne lecture… et en attendant de vous procurer le livre, foncez sur la chaine YouTube de David Louapre.
12e publication – lundi 6 avril 2020
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Aujourd’hui, un livre de 2 chercheurs français (pas très loin de chez nous) en psychologie sociale, Robert-Vince Joule et Jean-Léon Beauvois : “Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens”.
Encore un grand classique de l’application des biais cognitifs. Bien évidemment nous vous en parlons ici pour apprendre à lutter contre la manipulation… même si nous savons que ce livre est aussi utilisé pour connaître et maitriser les techniques, notamment dans les formations commerciales.
Un livre indispensable.
13e publication – mardi 7 avril 2020
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Pour ce 13e jour de lutte contre le “confinement intellectuel” nous faisons, comme avec les BD la semaine dernière, un petit crochet dans les publications sur la psychologie afin de vous proposer un livre qui fait réfléchir.
Qui fait réfléchir sur notre rôle dans la société de part le métier qu’on occupe. Une réflexion que certains d’entre-vous ont sûrement actuellement, confinés que nous sommes… A se demander : “et après ?”… et peut-être se remettre en question. Car cette crise ne nous laissera pas indemne, à divers niveaux.
Ce livre c’est “Bullshit Jobs”, de David Graeber, en français “un job à la con” ! Définition : “une forme d’emploi rémunéré qui est si totalement inutile, superflue ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence”.
Finalement, la meilleure des descriptions est faite par l’éditeur lui-même. Vous verrez que la situation actuelle fait d’autant plus réfléchir aux propos.
Le livre est maintenant disponible pour 7,99 euros en version électronique…
Présentation de l’éditeur :
“Alors que le progrès technologique a toujours été vu comme l’horizon d’une libération du travail, notre société moderne repose en grande partie sur l’aliénation de la majorité des employés de bureau. Beaucoup sont amenés à dédier leur vie à des tâches inutiles, sans réel intérêt et vides de sens, tout en ayant pleinement conscience de la superficialité de leur contribution à la société.
C’est de ce paradoxe qu’est né et s’est répandu, sous la plume de David Graeber, le concept de « bullshit jobs » – ou « jobs à la con », comme on les appelle en français.
Dans son style unique, virulent et limpide, l’auteur procède ici à un examen poussé de ce phénomène. Il soutient que, lorsque 1 % de la population contrôle la majeure partie des richesses d’une société, ce sont eux qui définissent les tâches « utiles » et « importantes ». Mais que penser d’une société qui, d’une part, méprise et sous-paie ses infirmières, chauffeurs de bus, jardiniers ou musiciens ‒ autant de professions authentiquement créatrices de valeur ‒ et, d’autre part, entretient toute une classe d’avocats d’affaires, d’actuaires, de managers intermédiaires et autres gratte-papier surpayés pour accomplir des tâches inutiles, voire nuisibles ? Graeber s’appuie sur les réflexions de grands penseurs, philosophes et scientifiques pour déterminer l’origine de cette anomalie, tant économique que sociale, et en détailler les conséquences individuelles et politiques : la dépression, l’anxiété et les relations de travail sadomasochistes se répandent ; l’effondrement de l’estime de soi s’apparente à « une cicatrice qui balafre notre âme collective ».
Sa démonstration est émaillée de témoignages éclairants envoyés par des salariés de tous pays, récits tour à tour déchirants, consternants ou hilarants. Il y a le consultant en informatique qui ne possède aucune des qualifications requises pour le poste, mais qui reçoit promotion sur promotion, bien qu’il fasse des pieds et des mains pour se faire virer ; le salarié supervisé par vingt-cinq managers intermédiaires dont pas un seul ne répond à ses requêtes ; le sous-sous-sous-contractant de l’armée allemande qui parcourt chaque semaine 500 kilomètres en voiture pour aller signer un papier qui autorisera un soldat à déplacer son ordinateur dans la pièce d’à côté…
Graeber en appelle finalement à une révolte du salarié moderne ainsi qu’à une vaste réorganisation des valeurs qui placerait le travail créatif et aidant au cœur de notre culture et ferait de la technologie un outil de libération plutôt que d’asservissement, assouvissant enfin notre soif de sens et d’épanouissement.
Biographie de l’auteur
David Graeber est docteur en anthropologie, économiste et professeur à la London School of Economics…”
14e publication – mercredi 8 avril 2020
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Aujourd’hui, encore un grand classique, qui nous parle indirectement de psychologie puisqu’il s’agit de notre incapacité à prévoir l’imprévisible mais aussi de notre capacité à vouloir tout expliquer, comme si nous pouvions le prévoir, une fois que cet événement arrive. Cela porte même un nom : le biais rétrospectif (un événement nous paraît évident car on trouve facilement des preuves de sa survenue a posteriori, alors qu’au moment où il est arrivé, nous n’avions pas conscience de ces preuves donc ne pouvions pas… le prévoir).
Nassim Taleb est un ancien trader, donc habitué à la prise de risque, reconverti en essayiste et “philosophe des sciences du hasard”. Son livre le plus connu et que nous présentons ici est “Le cygne noir”.
Longtemps nous avons cru qu’il était impossible qu’un cygne noir puisse exister… jusqu’à ce que quelqu’un un jour en voit un !
Nous ne parlons pas de ce livre aujourd’hui comme en lien avec la crise sanitaire, cette dernière étant en effet prévisible, mais uniquement pour son importance dans le développement de sa pensée critique, notamment face aux prévisionnistes… puisque “l’impossible”, malgré sa très faible probabilité, peut tout de même arriver !
Ci-dessous, la présentation de l’éditeur ainsi que quelques remarques de la presse lors de sa sortie.
“Quel est le point commun entre l’invention de la roue, Pompéi, le krach boursier de 1987, Harry Potter et Internet ? Pourquoi ne devrait-on jamais lire un journal ni courir pour attraper un train ? Que peuvent nous apprendre les amants de Catherine de Russie sur les probabilités ? Pourquoi les prévisionnistes sont-ils pratiquement tous des arnaqueurs ?
Ce livre révèle tout des Cygnes Noirs, ces événements aléatoires, hautement improbables, qui jalonnent notre vie : ils ont un impact énorme, sont presque impossibles à prévoir, et pourtant, a posteriori, nous essayons toujours de leur trouver une explication rationnelle.
Dans cet ouvrage éclairant, plein d’esprit d’impertinence et bien souvent prophétique, Taleb nous exhorte à ne pas tenir compte des propos de certains « experts », et nous montre comment cesser de tout prévoir ou comment tirer parti de l’incertitude.
Revue de presse
C’est la crise. Et non, vous n’êtes pas les seuls à souffrir, à vous lever la nuit pour aller vers le réfrigérateur. Les stars aussi ont peur d’être cette dinde dont parle Nassim Nicholas Taleb dans Le Cygne noir, livre admirable à lire d’urgence.
Le bloc-notes d’Ariel Wizman
Source: Gala Published On: 2008-12-10
Prévoir l’imprévu. Nassim Nicholas Taleb raisonnait sur le 11 Septembre et sur la crise financière de 1987. Cygnes noirs ! Ils auraient pu être prévus ? Non. C’est là une rationalisation après coup visant à nous sécuriser. Il faut donc changer notre conception de la prévision, et notre manière de penser. Il est urgent d’acquérir un regard ouvert à l’imprévu.
Source: La Recherche – Janvier 2009
Cet ouvrage est écrit dans un style ludique et interactif qui se veut accessible, mêlant anecdotes et souvenirs de l’ex-trader. Chaque chapitre invite le lecteur à remettre en question tout ce qu’il considère comme des évidences. Un développement intitulé « Comment tirer la leçon de la dinde » compare le sort des humains sûrs d’eux et crédules à celui du volatile, qui ne se doute pas que ceux qui le nourrissent gentiment vont bientôt lui tordre le cou…
François Dargent
Source: Le Figaro littéraire Published On: 2008-12-04
Dans cet ouvrage éclairant, plein d’esprit et d’impertinence, Taleb nous exhorte à ne pas tenir compte des propos des « experts », et nous montre comment cesser de tout prévoir ou comment tirer parti de l’incertitude.
Source: Journal de l’École de Paris – Nov./Déc. 2008
Cet essai, riche de nombreuses références philosophiques et mathématiques, est passionnant. La crise actuelle devrait en rendre la lecture obligatoire.
M.S.
Source: Management – Décembre 2008
[…] L’ouvrage tient en haleine par des références à large spectre maniées de façon si convaincante que Popper ou Mandelbrot en deviennent présents. Refusant d’être un gourou donnant une recette pour apprivoiser le cygne noir, Taleb nous invite à en mesurer la puissance. Il y a une réelle force intellectuelle dans la résistance aux illusions de la connaissance. N’est guère aisé à pratiquer le renversement voulant que l’aberration soit perçue comme centrale et l’ordinaire comme secondaire.
Laurence Zordan Source: Quinzaine Littéraire Published On: 2008-10-21
Ce livre est un OPNI, un objet pensant non identifié ! Il mêle anecdotes personnelles, histoires d’érudit, cours de probabilité, réflexion sur la connaissance, dénonciation des uns et admiration des autres. Il s’en est vendu 500 000 exemplaires aux États-Unis, où il est longtemps resté en tête des ventes.
Ch. Ch. Source: Alternatives économiques Published On: 2008-10-20
Nous avons naturellement tendance à écouter les experts, « même dans les domaines où il n’en existe pas », et les analystes financiers « font pire que les prévisions météorologiques », ironise ce volumineux ouvrage qui, avec esprit et impertinence, invite le lecteur à se méfier des prévisionnistes. Source: Trends-Tendances Published On: 2008-10-16
Nassim Nicholas Taleb défend la thèse selon laquelle les évènements les plus improbables finissent toujours par arriver. Ironiquement, cet essais qui fait la nique aux modèles mathématiques des marchés, a fait fureur chez les banquiers.
Anna Loujine Source: Télérama Published On: 2008-10-15
Cet essai philosophique sur l’importance du hasard est inclassable. L’auteur y multiplie les anecdotes personnelles, les exemples, pour mieux mettre à la portée de tous son point de vue. Internet, la crise financière d’aujourd’hui, la sage Harry Potter, sont autant de cygnes noirs, positifs ou négatifs. Pour Nassim Nicholas Taleb, la clé du succès est de prévoir l’imprévisible, les scénari impossibles.
Céline Astruc Source: MoneyWeek Published On: 2008-10-09
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