L’Intelligence Personnelle est l’application des principes et volets de l’Intelligence Economique aux individus. C’est ainsi une vraie démarche de développement personnel basée sur la maitrise de l’information. Ses objectifs sont d’améliorer le quotidien des personnes, notamment leur bonheur et leur réussite par des choix éclairés et sécurisants, tout comme l’Intelligence Economique améliore la performance et la compétitivité des entreprises.

Au-delà de son intérêt en matière de développement personnel, la pratique de l’Intelligence Personnelle peut également fortement intéresser les dirigeants qui souhaitent mettre en place ou améliorer leur démarche d’Intelligence Economique dans leurs entreprises. En effet, l’enseignement des principes de l’Intelligence Economique pour un usage personnel facilite leur compréhension, leur apprentissage et leur adoption sous forme d’habitudes et contribue à la mise en place de cette démarche à un niveau professionnel, ce qui reste jusqu’à maintenant un des principaux écueils de son développement. Par le choix d’une formation en Intelligence Personnelle, salariés et chefs d’entreprises ont tous à y gagner, y compris sur les aspects motivation, autonomie et bien-être au travail.

Notons, sur le même principe, que par développement personnel il ne faut pas considérer la démarche comme “égoïste” au sens centrée sur la personne. Certes il s’agit à la base d’une initiative individuelle mais l’objectif final est bien que l’individu, de par son intégration dans la société, ses choix judicieux respectueux de l’environnement et des autres, ses échanges et via l’imitation de son comportement par ses pairs, contribue à améliorer les pratiques collectives et puisse avoir ainsi un effet à plus grande échelle.

Les 3 volets de l’Intelligence Personnelle

Tout comme l’Intelligence Economique, l’Intelligence Personnelle se décline en 3 volets :

1) La veille et le management des connaissances : lutter contre l’infobésité, apprendre à bien rechercher l’information utile dans notre environnement et à mobiliser nos connaissances nous aide à prendre de meilleures décisions. Par meilleures, nous entendons celles qui correspondent le mieux à nos valeurs, que nous aurons moins de (mal)chance de regretter tout en nous protégeant au mieux. La veille facilite le renseignement sur ce que font les autres, sur ce que permet de faire l’environnement actuellement et ce qu’il permettra dans le futur, autrement dit d’identifier les possibles ( “pourquoi pas moi ?!” ). Par la recherche d’informations et par leur analyse critique, nous renouvelons nos connaissances et apprenons à mieux choisir nos lectures et nos formations voire nos relations. La gestion de nos connaissances permet d’apprendre à travailler avec les autres et de mieux se connaitre. Entre autres applications concrètes, la veille permet ainsi de savoir chercher par soi-même via les outils du web mais pas seulement cela, à développer son autonomie dans différents domaines, à être mieux intégré dans la société, à écouter son environnement, à connaitre les méthodes pour mieux s’organiser et à… apprendre à apprendre !

2) La sécurité et protection : prendre les bonnes décisions permet d’aborder l’avenir et celui de ses proches plus sereinement. Ces décisions sont “bonnes” car elles tiennent compte de l’évolution de notre environnement et sont en accord avec nos valeurs. La protection de soi inclut sa santé, son image ou e-réputation, sa vie privée ainsi que celle de sa famille. La protection de sa santé passe par exemple par le choix d’une activité sportive et de nourritures adaptées, d’une meilleure organisation de son temps et d’une priorisation des tâches, d’une carrière choisie consciemment ou, car ce n’est pas toujours possible, par l’identification d’une activité professionnelle (auto-entrepreneuriat, e-commerce, …) et/ou personnelle annexe (activité artistique, associative, …) permettant de s’épanouir.

3) L’influence : permet de modeler l’environnement afin de le rendre plus avantageux pour son développement et celui de ses proches. C’est aussi un moyen pour arriver à se faire écouter et comprendre de son entourage, de l’administration, des collectivités, etc. Cela est également valable dans la cadre de son métier, pour faire entendre son avis auprès de la hiérarchie ou de ses collègues pour l’obtention ou la redéfinition par exemple de ses missions et de ses objectifs. Cela passe par un apprentissage et une maitrise de la communication verbale et non-verbale, de la négociation, de la communication non violente, etc. ou encore savoir dire “non”, le tout afin de transmettre plus facilement ses idées à l’oral et à l’écrit pour monter ses projets, tout en respectant les autres.

La “pyramide des besoins” de l’Intelligence Personnelle

Dans ce schéma qui dérive de la « Pyramide de Maslow » et qui peut s’appliquer tout autant à une organisation ou à une entreprise dans une économie de la connaissance qu’aux personnes , l’information est à la fois l’eau, l’oxygène et la nourriture sans lesquels les organismes ou les individus ne peuvent se développer. Ainsi, 1) la recherche d’information et la veille sont les premières activités essentielles de l’Intelligence Personnelle, tout comme l’assouvissement des besoins physiologiques l’est pour les individus. C’est sur ce premier domaine qu’il est utile de former les personnes.

Une fois la veille intégrée, les individus ont besoin de 2) se protéger et sécuriser ce qu’ils savent, de savoir ce qu’il peut être dit et pas dit en fonction des personnes et des situations.

La phase d’après concerne le besoin d’appartenance c’est à dire 3) l’interaction avec les autres, le développement de partenariats/relations et la capacité à véhiculer ses idées dans le groupe, à faire preuve d’influence. Il parait normal de ne pas interagir sans avoir au préalable estimé quelles informations sont communicables à autrui.

Dans l’ordre vient ainsi ensuite 4) la maîtrise de l’image perçue et l’appréciation des autres, c’est à dire l’e-réputation. Cette phase correspond au développement de l’estime de soi, qui permet de se positionner correctement dans l’environnement et créer le climat de confiance nécessaire aux interactions.

Dernière étape, le besoin d’accomplissement correspond au 5) management des connaissances. C’est à ce stade qu’on essaye de se dépasser, d’améliorer ses compétences et connaissances, de trouver peut-être une autre voie pour son épanouissement tout en validant que les objectifs et les valeurs du métier ou de l’entreprise dans laquelle on aimerait exercer correspondent bien à ses propres valeurs. Cette 5e étape a toute sa place au sommet de la pyramide car il ne peut y avoir de management des connaissances sans maîtrise préalable de l’information (veille), conscience de l’importance de protéger son patrimoine immatériel (sécurité), interaction (donc influence) avec les autres et contrôle de ce que pensent les autres de soi (e-réputation).

Une remarque avant de finir sur ce sujet : malgré l’aspect pyramidal présenté ici, il n’est pas nécessaire de maîtriser totalement et de manière experte une strate avant de passer à l’autre, tout comme cela a été reproché à tort par certains au modèle de Maslow. Mais ce schéma donne, tout de même, les grandes lignes et l’ordre dans lequel il conviendrait de développer, au mieux, une démarche d’intelligence personnelle.

La force de ce modèle est ainsi d’intégrer la gestion de l’information dans toutes ses strates et de montrer que maitriser une étape, comme cela est parfois présenté dans d’autres méthodes, ne suffit pas à un développement personnel harmonieux, optimum et efficace dans la durée.


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