Nous vous souhaitons tout le bonheur du monde

En cette période de vœux, il n’est pas rare de souhaiter aux autres la santé, la prospérité et …  le bonheur !

En matière d’Intelligence Personnelle et Professionnelle, la quête de sens est un des moteurs de notre bien-être, dont celle du “bonheur”, cet état de grâce qui varie d’un individu à l’autre, d’une époque à l’autre, d’un niveau de vie à l’autre.

Et souvent revient la question de savoir “mais qu’est-ce que le bonheur ?!

Cela nous a emmené à nous (re)plonger dans le livre de Richard Wiseman, intitulé “59 secondes pour prendre les bonnes décisions” (édition JC Lattès) dont la première partie est consacrée à cette thématique, chère à nos cœurs. Cette partie sur le bonheur commence en se posant cette question capitale : “Pourquoi est-il important d’être heureux ?” et en y apportant la réponse suivante : “D’abord, pour se faire du bien [et parce qu’]il a une influence concrète sur la réussite de [notre] vie professionnelle et personnelle”.

Son approche du bonheur n’est pas (que) romantique, elle s’appuie sur les résultats de plusieurs recherches scientifiques. Mme Sonja Lyubomirsky (Université de Californie) a démontré que le bonheur renforce notre altruisme, notre sociabilité et notre capacité à résoudre les conflits… ainsi que nos défenses immunitaires. Il nous permet de vivre mieux et plus longtemps (une vraie mélodie !).

Mais quand on demande à nos proches ce qui leur apporterait du bonheur, nombreux sont ceux qui, souvent comme nous-même, ramènent cela à une question d’argent : en avoir plus ! En fait, rien n’est plus faux. Plusieurs études et recherches, citées par l’auteur, l’ont démontré : au-delà du seuil qui permet de vivre décemment, l’accroissement des revenus n’augmente pas celui du bonheur (voir aussi “The Millionaire Next Door“). Cela est dû en grande partie au principe d’accoutumance : on n’apprécie vraiment les choses essentielles que lorsqu’on en est privé !

Les études ont montré que 50% de notre sensation de bien-être était le fruit de nos gènes (cela peut paraitre étonnant mais des gens sont plus prédisposés que d’autres au bonheur) et que 10% était la résultante de notre milieu social. Or sur ces deux points, il est très difficile d’agir, sinon impossible. Par contre, les 40% restants dépendent de notre volonté, de notre attitude et du regard que nous portons sur le monde.

Sur cet aspect, l’auteur propose trois actions concrètes, issues de la recherche scientifique, pour renforcer notre sentiment de bonheur :
1) Tenir son journal intime, car « l’écriture », méthodique, est orientée vers la solution, quand « la parole », décousue sinon chaotique, peut ajouter à la confusion intérieure (c’est aussi ce que propose notamment le Docteur français Philippe Rodet dans son livre “Le Bonheur sans ordonnance“). En utilisant la technique de la “psychologie de la gratitude” (consistant à énumérer 5 motifs de gratitude ou moments de joie éprouvée par semaine), la technique de la description de l’avenir idéal ou de l’écriture de mots doux.

L’auteur nous propose même un exercice pour mettre en œuvre cette technique :

  • le Lundi, notez trois instants qui vous ont procuré du bonheur la semaine passée;
  • le Mardi, notez les sentiments que vous avez ressentis à l’occasion d’un pur moment de bonheur du passé;
  • le Mercredi, décrivez votre avenir idéal, tout en restant réaliste;
  • le Jeudi, écrivez des mots doux à une personne que vous aimez;
  • le Vendredi, notez trois faits, événements ou choses qui se sont bien passés sur la semaine écoulée.

La semaine suivante, vous devriez noter que vous êtes plus enclin à l’optimisme et à la joie de vivre. Cette ordonnance est à renouveler à chaque fois que vous en sentirez le besoin.

Vous vous rendrez compte, sûrement, que si l’acquisition de biens matériels procure un moment de bonheur, celui-ci est passager. C’est parce que ce moment-là est tourné vers soi et a un côté égoïste. Alors que vivre des expériences heureuses partagées, parce qu’elles découlent de notre capacité sociale, apporte un bonheur à la fois présent et permanent. Des études ont d’ailleurs montré que les personnes qui dépensent de l’argent pour faire plaisir à autrui sont largement plus heureuses dans la vie que celles qui dépensent majoritairement leur argent pour elles-mêmes. Et ce n’est pas qu’une question d’argent, car donner à autrui peut se résumer à un sourire, un temps d’écoute, une aide physique. Tout cela procure du bonheur… qui plus est partagé !

Il suffit d’un petit mot gentil pour changer les comportements” et rendre les gens heureux.

L’auteur conclue avec ces deux conseils pour booster votre moral et parvenir au bonheur :
2) offrez-vous des moments privilégiés plutôt que des objets (moins plus moins égal plus !) ;
3) préférez donner que recevoir, et sans parler argent, faites cinq petits gestes généreux dans une journée.

Bien entendu, tout cela ne peut fonctionner que si vous le mettez réellement en application. Cela peut paraitre dur au début ou même peut s’épuiser au bout de quelques jours, comme malheureusement bon nombre de résolutions de début d’année. Mais cela vaut vraiment le coup d’essayer et de tenir le cap, pour vous et tout votre entourage.

A notre tour de vous souhaiter « tout le bonheur du monde » pour 2020.


Source image à la une et article : pixabay @free-photos